Le gouvernement n'empêchera pas des propriétaires de hausser le loyer de centaines de dollars
Il ne modifiera finalement pas la clause F.
Les Maisons
Québec recule finalement et a décidé de ne pas modifier la controversée clause F, qui permet à des propriétaires d'édifices neufs de hausser le loyer à leur guise durant cinq ans, rapporte le journal 24 heures.
Ainsi, les propriétaires de ces types de bâtiments pourront continuer de réclamer des centaines de dollars de plus par mois à des locataires.
La ministre des Affaires municipales et de l'Habitation, Andrée Laforest, a annoncé mercredi qu'elle ne modifierait pas la clause, tel que les libéraux le demandaient. Elle a donc voté en faveur de la proposition du Parti libéral du Québec (PLQ) de retirer l'article sur la controversée clause dans le projet de loi 37.
« Pour éviter de mettre en péril l’ensemble du projet de loi, les parlementaires ont convenu d’accepter l’amendement des libéraux », a fait savoir l’attachée de presse d’Andrée Laforest, Bénédicte Trottier Lavoie, au journal 24 heures.
Selon la porte-parole libérale en matière d’habitation, Marie-Claude Nichols, les élus manquaient de temps pour étudier la clause F et les conséquences possibles de sa modification, préférant ainsi ne pas la modifier.
« On n’a aucun détail pour l’étudier. Aucun groupe ne s’est prononcé sur la question. Je veux une analyse d’impact sur le logement avant de me prononcer », a-t-elle expliqué au 24 heures.
Quant aux élus péquistes et solidaires, qui réclament l'abolition de la clause F, ils ont décidé de ne pas voter.
Le projet de loi 37 vise à instaurer des mesures pour mieux protéger les aînés locataires. Au cours des derniers mois, plusieurs cas d'évictions de personnes âgées ont été rapportés par des médias.