Elles passent l'hiver dans un mini-chalet, faute de logement
La mère et la fille ont habité dans une tente-roulotte pendant plusieurs mois
Les Maisons
Les temps sont durs pour les locataires qui possèdent des animaux de compagnie. De plus en plus de propriétaires refusent ces bêtes à poils. Une mère et sa fille devront passer tout l'hiver dans un mini-chalet, faute de logement qui accepte leurs deux chiens, rapporte le Journal 24 heures.
Clodine Lachapelle et sa mère, Lyne, ont pourtant mené des recherches, en vain, durant plusieurs mois. Faute de logement, elle passeront la saison froide dans une cabane de deux pièces usée située à Chertsey, dans Lanaudière. C'est un membre de leur famille qui la leur loue pour 550 $ par mois.
« Je dors sur le lit de camp ici, et ma mère prend le divan là », explique Clodine en entrevue au 24 heures.
En juillet dernier, les deux femmes ont commencé à chercher un logement. Avec un budget limité et deux gros chiens, Macky et Laika, elles se sont heurtées à de nombreuses portes closes. Il est inconcevable pour les deux femmes de se séparer des « membres de leur famille ».
C'est le 15 juillet qu'elles ont dû quitter la maison où elles ont vécu durant plus de 20 ans. Elles payaient 525 $ par mois, soit bien en-dessous du marché, et elles affirment avoir subi « de la pression » de la part du propriétaire afin de quitter les lieux. Elles ont préféré s'en aller plutôt que de contacter le Tribunal administratif du logement (TAL) pour faire valoir leurs droits.
Plusieurs propriétaires leur répondaient d'ailleurs d'emblée que les animaux étaient interdits, dès qu'elles manifestaient leur intérêt pour une visite.
« J’ai arrêté de compter le nombre d’appels que j’ai faits depuis janvier. En été, je regardais les appartements tous les jours », précise Clodine.
« On n’est vraiment pas les seules dans cette situation. Une femme m’a déjà écrit pour me dire qu’elle a vécu dans un garage avec son chien, car elle ne trouvait rien », illustre la jeune femme.
Cet hiver, elles passeront leur temps dans le chalet, qui a longtemps été utilisé comme débarras et qui est chauffé simplement avec une petite chaufferette. Les deux femmes n'ont pas encore accès à internet ni à l'eau potable.
Durant l'été, elles ont vécu dans une tente-roulotte, mais leur logis n'est pas adapté à l'hiver.
Les deux femmes cherchent un 3 et demi ou un 4 et demi à 800 $ dans la même région.
« Ma mère travaille ici, tous mes amis sont ici... on n’a pas envie de partir vers une autre région» , explique Clodine.