Sans logis depuis 2 semaines, elle dénonce les ravages d'AirBnb au Québec
Aucun appartement ne semble être disponible pour la location à long terme dans sa région.
Les Maisons
Faute d'avoir trouvé un logement malgré des recherches durant des mois, une femme de Rimouski se retrouve depuis deux semaines à la rue et dénonce les ravages d'AirBnb sur le parc immobilier de sa région, rapporte TVA Nouvelles.
« Je n'ai pas trouvé de logement à ce jour. J'ai un fils de 16 ans. Mon fils dort chez ma mère et, moi, je dors dans la roulotte de ma mère », explique Kim Bujold à TVA Nouvelles.
Comme elle n'a pas réussi à trouver un logement dans son budget à Rimouski, elle a tenté de voir si la situation était meilleure en Gaspésie. Mais ses recherches sont restées vaines à ce jour.
Selon elle, le nombre élevé de logements disponibles à la location à court terme sur AirBnb durant l'été exacerbe la crise déjà présente.
« On ne trouve plus de logement parce que c'est beaucoup plus payant pour le propriétaire de louer aux touristes qui paient le plein prix », a-t-elle soulevé.
« Il y a des exploitants d'AirBnb qui touchent beaucoup plus d'argent pendant une saison touristique que s'il louait à longueur d'année », ajoute le porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec, Cédric Dussault, à TVA Nouvelles.
Toutefois, AirBnb ne serait pas le seul responsable de la crise, selon une chercheuse de l'Institut national de la recherche scientifique. « Ce n'est pas le seul facteur qui contribue à la crise du logement, mais c'est un facteur de plus qui ajoute de la pression en retirant des logements du marché, particulièrement dans des villes où il y a une activité touristique importante», a expliqué, Julia Posca à TVA Nouvelles.