Propriétaire d'un condo, elle se voit interdire de vivre avec son husky d'assistance
Même les propriétaires ont parfois du mal à faire admettre leurs animaux de compagnie.
Les Maisons
Certains voient en le fait de devenir propriétaire le droit de pouvoir enfin garder leur animal de compagnie. Or, une dame de la Rive-Nord de Montréal, propriétaire d'un condo, se bat pour conserver son chien husky d'assistance, rapporte CTV News.
Sarah Michaud-Allard a adopté son husky à la SPCA. Comme elle souffre de dépression et d'anxiété, elle s'est tournée vers la SPCA plutôt que d'acheter un chien d'assistance, dont les coûts peuvent s'élever à plus de 20 000 $.
« C'est trop cher pour moi », a-t-elle fait savoir en entrevue avec la radio CJAD 800. « Il était beaucoup plus logique d'aller à la SPCA, d'essayer de trouver un chien qui correspond à mes besoins et de le former pour devenir mon chien d'assistance », poursuit celle qui vit dans un condo à Saint-Jérôme.
Or, sa petite Princess pèse plus que le poids limite admis par la copropriété pour un animal de compagnie.
La copropriétaire affirme également que, lorsqu'elle a acheté son condo, les anciennes règles d'il y a deux ans ne mentionnaient aucune limite concernant le poids d'un chien. Et lorsqu'elle a reçu les nouvelles règles, elle n'a pas remarqué la nouvelle concernant le poids des chiens.
« Quand ils m'ont envoyé les nouvelles règles de la copropriété, dans ma tête, je n'ai pas réalisé qu'elles étaient différentes », concède la jeune femme en entrevue avec CTV News.
Toutefois, elle a reçu une lettre de l'avocat de l'association de la copropriété, qui a déclenché des crises de panique.
« J'étais par terre, incapable de respirer. Plusieurs fois, j'étais au téléphone avec ma famille en leur disant que j'étais tellement envahie par les émotions, je ne savais pas quoi faire. Puis je sentais mon chien venir me lécher le visage, me gratter. Elle touchait son nez partout sur mon corps pour essayer de me faire réagir, puis elle s'allongeait à côté de moi instinctivement », poursuit Mme Michaud-Allard.
Il n'existe aucune législation concernant les chiens d'assistance émotionnelle, contrairement aux chiens-guides, a fait savoir John Agionicolaitis, de la Fondation Asista, en entrevue à CTV News.
« Si vous possédez un chien de soutien émotionnel, rien n'empêche le propriétaire ou les personnes responsables de l'administration du complexe de refuser ce droit à la personne », a-t-il fait savoir.
« Certaines personnes ne s'en soucient pas », estime Mme Michaud-Allard, qui affirme que le conseil de copropriété n'a reçu qu'une seule plainte.
Elle a d'ailleurs transmis des documents au conseil de copropriété pour démontrer que sa chienne est actuellement formée pour devenir chien d'assistance.
« Juste pour montrer que je ne l'invente pas. C'est vraiment une raison médicale », souligne-t-elle.
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