Les acheteurs de maison risquent de trouver ça difficile dans les prochains mois
Plusieurs experts estiment que la situation ne va pas se calmer.
Les Maisons
Les aspirants propriétaires et ceux qui veulent vendre une propriété cette année risquent de faire face à un marché difficile, rapporte Le Devoir.
Plusieurs experts estiment que la situation ne va pas se calmer.
« En 2024, il restera seulement six ans pour combler le besoin de près d’un million de logements au Québec », croit Marc Lefrançois, courtier immobilier chez Royal Lepage, en entrevue au Devoir. Il cite des données de la Société canadienne d'hypothèques et de logements (SCHL)
L'Association canadienne de l'immeuble (ACI) abonde en ce sens. « Plus on augmentera rapidement l’inventaire, plus vite on atteindra une situation équilibrée entre l’offre et la demande et une diminution de la pression sur les prix », ajoute de son Pierre Leduc, responsable des relations médias pour l'organisation, également en entrevue au quotidien montréalais.
En 2024, le marché sera donc encore à l'avantage des vendeurs. Mais ces derniers risquent également de se trouver dans un marché difficile s'ils cherchent une autre propriété.
Les familles qui recherchent une maison plus grande pourront toutefois compter sur le fait que beaucoup de baby-boomers risquent d'aller en condo, alors que ce n'était pas le cas durant la pandémie.
Une baisse des taux d'intérêt par la Banque du Canada pourrait par ailleurs survenir dès cet été. Mais cela risque d'avoir pour effet de convaincre de nombreux aspirants propriétaires à passer à l'action, engendrant donc une hausse des prix des propriétés.
« Les acheteurs retournent tranquillement vers le marché, remarque le courtier immobilier. Le phénomène va s’amplifier à l’approche de la diminution des taux », croit M. Lefrançois.
Par ailleurs, les acheteurs ont présentement un léger avantage, étant donné que plusieurs propriétés sont à vendre depuis un certain temps. Une réalité qui risque de s'estomper cette année avec le retour des offres multiples.
« Il y a beaucoup d’acheteurs potentiels dans le marché locatif. Le manque d’offres ne leur permet pas de sortir du marché, ce qui fait pression sur les loyers », ajoute de son côté M. Leduc.
Ceux qui voudront acheter devront faire quelques compromis, notamment sur le quartier ou le type de logement.
« Si j’étais acheteur, je me dépêcherais », ajoute M. Lefrançois.
Quant aux vendeurs, il leur recommande d'attendre quelques semaines avant de décider de mettre leur propriété sur le marché.