Le prix des loyers risque d'exploser encore davantage dans les prochaines années
Cela n'augure pas bien pour les locataires d'ici les prochaines années.
Les Maisons
Alors que les prix des maisons et les mises en chantiers risquent de baisser, le prix des logements locatifs risque au contraire d'exploser d'ici quelques années, rapporte La Presse.
D'ici trois ans, on risque d'assister à une hausse de 30 % du prix des loyers, et cela est dû notamment à la hausse de la population, donc de la demande, et à la baisse des mises en chantiers.
En 2022, le prix moyen pour un 4 et demi était de 1 022 $. Cette année, il sera de 1 120 $, d'après les projections de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Il s'agit d'une hausse de 9,6 %. En 2025, le prix devrait alors atteindre 1 330 $ en moyenne.
À Montréal, le prix risque d'exploser avec une hausse de 30 % d'ici trois ans. Et les taux d'inoccupation des logements seront de 1,6 % en moyenne en 2023, et de baisser à 1,4 % pour les deux années suivantes.
« Dans le locatif, on anticipe malheureusement une détérioration de l’abordabilité. Ce n’est pas réjouissant. Du côté de la construction neuve, on anticipe un ralentissement important des mises en chantier. Là encore, rien de réjouissant pour fermer l’écart dans le manque d’offre. Sous l’angle de l’abordabilité, il y aura encore de gros défis dans les prochaines années », avance Francis Cortellino, spécialiste principal, connaissance du marché de Montréal à la SCHL, dans des propos repris par La Presse.
« Si on veut encourager l’investissement immobilier, il faut simplifier les choses. Il faut rassurer les investisseurs et, dans certains cas, si on veut vraiment des logements, il va falloir un allègement fiscal ou des subventions pour permettre aux gens de faire décoller les projets », croit de son côté Martin Messier, président de l’Association des propriétaires du Québec, en entrevue au quotidien montréalais.
« Ce qu’on voit dans ce rapport, c'est que ça va prendre des encouragements auprès des investisseurs immobiliers. Quand on regarde une ville comme Montréal, il y a beaucoup d’encombrements, des frais et une lourdeur administrative : le règlement sur la mixité [pour favoriser la construction de logements sociaux et abordables], la certification Propriétaire responsable et l’instauration d’un registre des loyers. À Québec, on veut étudier la clause F du bail, celle qui permet au propriétaire d’un logement de moins de cinq ans d’ajuster son loyer annuellement [sans contrainte]. Ce n’est pas le temps », dit-il.
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