Ils évincent des dizaines de locataires et doublent les loyers
Une pratique dénoncée par bien des gens.
Les Maisons
Une quarantaine de locataires de Drummondville ont été évincés par un investisseur qui prétendait vouloir construire des condos. Toutefois, l'homme a finalement décidé de louer les maisons à nouveau... en doublant le prix des loyers, rapporte le Journal de Montréal.
« On nous a dit qu’on était évincés parce qu’ils voulaient faire des condos, et, aujourd’hui, il n’y a aucun condo de fait, mais ils ont doublé les prix des loyers », constate Thérèse Raymond, en entrevue au Journal de Montréal.
La dame vivait dans son 6 et demi depuis 26 ans avant d'en être évincée. Elle avait 81 ans en 2022 lorsqu'elle a reçu la lettre annonçant l'achat de son logement par un certain Jean-François Houle.
« Les condos seront vendus à l’unité, vous pouvez déménager quand vous voulez, car nous allons entreprendre des rénovations majeures. (Date limite 31 juillet) », est-il écrit dans la lettre consultée par le quotidien montréalais.
Mme Raymond a quitté son logement en juillet dernier. Selon elle, le propriétaire voulait évidemment l'évincer pour hausser le loyer. Elle payait alors 610 $ par mois.
« Je suis repassée et je sais qu’il n’a pas fait de condo comme il le disait. En plus, on voit des annonces pour les logements qui sont affichés à 1210 $ », souligne Mme Raymond.
Elle n'est pas la seule à avoir quitté les lieux.
« Moi, je payais 750 $ par mois et, quelques semaines après mon départ, j’ai vu qu’il avait augmenté le prix de 400 $ sans même faire de réparation », ajoute Isabelle Brochu, en entrevue au Journal de Montréal. Elle vivait à côté et a décidé de déménager en raison de problèmes de vermine et d'inondations durant plusieurs mois.
Plusieurs des logements sont maintenant affichés à louer entre 1 200 et 1 500 $ sur les réseaux sociaux.
M. Houle aurait acheté des dizaines de propriétés depuis le début de la pandémie, et en aurait au moins vendu 16 au cours des deux dernières années.
« Je n’aimais pas la façon dont il travaillait, ce n’était pas honnête. Il mettait mon nom, il m’utilisait comme bouclier pour ne pas gérer les plaintes de locataires qu’il mettait dehors et c’est moi qui devais tout gérer », a dénoncé de manière anonyme un ancien employé de M. Houle, en entrevue au Journal de Montréal.
M. Houle n'a pas répondu aux demandes d'entrevue du quotidien montréalais.
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